Réinterroger son essence, ce qui nous fait vibrer

Tout changement de vie, de situation porte avec lui son lot d’excitation mais aussi de perte de repères et même parfois de cadre.

Que l’on soit entrepreneur, jeune diplômé, retraité, demandeur d’emploi ou jeune parent, un nouvel espace temps se dessine devant nous et il faut l’appréhender, le malaxer et y construire son cadre.

Il est très facile de se perdre dans des excès: une forte procrastination et un repli ou au contraire un excès d’activité et un burn out. Ces nouvelles situations peuvent aussi embarquer avec elles un sentiment de solitude.

Alors comment garder un équilibre et retrouver sa boussole dans ce nouveau “vide” qui nous semble être “rien” et le transformer en “tout” ? Comment accepter ce vide et cette absence de cadre ? Lorsqu’il n’y plus de lieu ni d’espace ou partager ses doutes, ses envies, ses désirs, ses obstacles. Lorsqu’il n’y plus de mouvement vers l’extérieur et où, à l’heure du digital à grande vitesse, nous culpabilisons parfois de ne pas être hyper présent voire omniprésent sur ces espaces virtuels.

Comment respirer, créer la feuille blanche et récupérer un morceau de soi dans cette vague déferlante de changement ?

Au delà de faire face à des obstacles physiques et matériels, de nombreux obstacles psychiques se mettent sur la route: culpabilité de ne pas assez faire, manque de confiance en soi en se comparant aux autres, doutes et peurs face à l’incertitude du lendemain, sentiment de ne plus se retrouver soi, de ne plus retrouver ce qu’on aimait faire avant.

La nouvelle vie vient frapper nos égos, notre mental, notre rythme physiologique jusqu’aux mouvements de nos corps. Car si on allait chaque matin à la même heure rejoindre un lieu et rejoindre des gens, notre nouveau cadre de vie nous amène à avoir des journées immobiles, statiques, devant des écrans par exemple.

Après avoir suivi plusieurs parcours pour entrepreneurs dans des incubateurs, permettant de questionner le pourquoi des projets, le désir d’entreprendre, ce dont le monde a besoin, le business plan, la cible, l’approche marketing etc… je me suis forgée des techniques, j’ai aussi diminué mes peurs face à certains obstacles de l’entrepreneuriat. Puis, j’ai volé de mes propres ailes, car il faut bien à un moment donné se lancer, affronter le quotidien et la réalité des projets que nous souhaitons voir émerger. Et j’ai constaté que le chemin était long, fastidieux, et qu’il fallait beaucoup de persévérance. Mais j’ai aussi constaté à quel point il était important de réinterrogé sans cesse ses propres limites par rapport à son projet. Est-ce que j’aime le quotidien que je me crée, est-ce que j’ai une vie équilibrée, qui me convient, est-ce que psychiquement, financièrement, moralement, je m’y retrouve ? Qu’est-ce que ce projet engendre avec lui ? J’ai remarqué que l’essence même de ce que j’ai souhaité mettre en œuvre ne constitue que 20% de ce que je fais au quotidien. Car tout le reste, toute la machine marketing, trouver des clients, communiquer, créer des partenariats, trouver des idées, s’installer dans son projet prend un temps considérable. Et à un moment donné, je me suis posée la question du pourquoi? Pourquoi je fais ce projet ? Qu’est-ce que je viens y chercher ? Comment je pourrais davantage être en phase avec mon essence, avec ce que je veux apporter au monde et avec ce projet ? Et j’ai remarqué qu’il était primordial de créer de l’espace pour trouver des réponses à ces questions. Cet “espace” dont je parle est une histoire d’équilibre du quotidien, de mouvement du corps, de croiser les regards des autres, de dialoguer avec des gens, de savoir se reposer, d’appuyer sur pause, de s’oxygéner, de s’auto discipliner pour créer un cadre avec des moments de pause, de se féliciter régulièrement au lieu de se culpabiliser, d’accepter de semer pour laisser le temps aux choses de pousser, de s’armer de patience et d’optimisme mais aussi d’accepter parfois une réalité et d’avoir le droit de douter et pourquoi pas de tout arrêter. En considérant de tout arrêter on entrevoit les côtés positifs de l’expérience que l’on traverse.

Car cette expérience traversée nous rémunère en apprentissage, nous enrichit en capacité à nous adapter, à comprendre et à décortiquer chaque étape d’un projet, depuis le désir et l’idée qui nous a animé, jusqu’à sa création et à son développement. Cet apprentissage nous apprend à naviguer dans le vide, dans le non cadre, et à créer notre propre cadre, à nous donner une considérable capacité d’adaptation face à ce que notre société considère parfois comme “vide”, comme “rien”.

Cet exemple de l’entrepreneuriat est très similaire à ce que pourrait vivre un retraité projeté dans une vie nouvelle, à un jeune parent dont l’enfant bouscule tout le quotidien, à un demandeur d’emploi, à un jeune adolescent qui cherche sa voie, à un jeune diplômé qui quitte les études pour se jeter dans la vie professionnelle.

Comment se sentir utile au monde alors que tant d’obstacles psychiques risquent de nous barrer la route chaque jour ? Si business plan, outils marketing, réseaux sociaux, outils digitaux sont des clés pour entreprendre et réussir dans un projet, rien ne peut fonctionner si l’on n’écoute pas le parcours psychique et psychologique qui se joue dans cette nouvelle vie.

Tout changement de vie n’est pas un long fleuve tranquille et Rome ne s’est pas faîte en un jour.

Pour comprendre cela, il est plus facile d’y être préparé, informé pour être mieux armé.

C’est pourquoi je propose un parcours adapté pour vous accompagner dans la ré interrogation de cette partie profonde de nous-même et de ce qu’elle nous dit, pour laisser l’espace à notre boussole intérieure.

Claire

“L’esprit est inconstant, rebelle,

Turbulent, sauvage et borné,

Il me semble aussi difficile

A maîtriser que l’est le vent.”

Arjuna

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